Symphonie n°8, Dvorak (Mourir d’amour)
En 1865, la création de Tristan et Isolde de Wagner représenta un véritable séisme : tous les compositeurs d’Europe ou presque se trouvèrent contraints à prendre position, qu’ils en fussent des dévots ou des contempteurs. En cause : ce prélude et cette mort d’Isolde (une mort d’amour !) aux mélodies infinies et aux harmonies capiteuses qui ébranlaient le langage tonal pluriséculaire. Le beau-père de Wagner, Liszt, n’était pas moins aventureux : le Premier Concerto et ses déferlements ébouriffants suffisent à s’en convaincre. À côté, l’entêtante
Huitième, la plus dansante des symphonies de Dvorák, semble un havre de paix.
Richard Wagner
Tristan und Isolde, Prélude & Liebestod
Franz Liszt
Concerto piano n°1 en Mi bémol Majeur S.124
Antonin Dvorak
Symphonie n°8 en Sol majeur, Opus 88